le barreau de lyon

Histoire du Barreau de Lyon

Lyon, une place importante dans l’Histoire de la Justice et de la profession d’avocat


L’histoire de la justice lyonnaise

En l’an 177 de notre ère, sous le règne de l’empereur philosophe Marc-Aurèle, des chrétiens sont arrêtés pour des crimes qu’on leur attribue, et sont traduits devant un tribunal. L’un d’entre eux, Vettius Epagathus, prend alors vigoureusement la parole pour contester l’accusation. Son intervention véhémente est mal accueillie par la foule qui assiste au procès et encore moins bien par le juge. Il sera décapité pour avoir pris la défense de ses frères. Cette figure symbolisera quelques siècles plus tard, l’image de l’avocat. Le texte rapportant cet épisode de l’histoire lyonnaise, trouvera sa place dans l’amphithéâtre de la première école des avocats. Aujourd’hui, dans le palais de justice historique de Lyon, la bibliothèque porte le nom d’Epagathus.

Contrairement aux grandes villes françaises, Lyon n’eut jamais de parlement. Le seul parlement qui siégea jamais à Lyon, fut celui de la principauté de la Dombes (située au nord-est de Lyon), jusqu’à ce qu’en 1696 il soit transféré à Trévoux. Pour Lyon la juridiction d’appel était le parlement de Paris.

La plus importante juridiction lyonnaise était le présidial institué en 1551 pour décharger le parlement de Paris des procès d’importance moindre.

Mais dès 1420, la création des foires de Lyon entraîna l’institution du Tribunal de la Conservation. Il fut remplacé en 1795 par le tribunal de commerce.

Au lendemain de la Révolution, c’est à Lyon que Napoléon 1er choisit d’établir le premier conseil de prud’hommes de France par la loi du 18 mars 1806.


La place du Barreau de Lyon dans l’histoire de la profession

C’est un avocat lyonnais, Jean Appleton, qui est le fondateur en 1921 de l’Association Nationale des Avocats. Esprit précurseur, il milite pour la fusion des professions d’avocat et d’avoué. Il est aussi à l’origine de la création du certificat d’aptitude à la profession d’avocat (CAPA).

En 1947, Albert Mouisset, un autre avocat lyonnais, rénove l’Union des jeunes avocats (UJA), et s’implique dans l’amélioration du régime de protection sociale des avocats.

En 1971 est créé le premier centre de formation professionnelle consacré à la formation initiale et continue des avocats.

En juin 1975, le barreau lyonnais fut le premier en France à créer une maison des avocats. Les avocats lyonnais avaient voulu symboliser leur indépendance en sortant du palais. Ce fut aussi l’occasion d’une ouverture au public par l’organisation de consultations gratuites.

En 1979 le barreau franchissait une étape par l’acquisition d’un immeuble au 60 de la rue Saint Jean. L’ordre quittait le palais pour transférer à l’extérieur le cabinet du bâtonnier, la bibliothèque et l’ensemble de ses services.

La maison des avocats est désormais établie rue de Créqui dans un immeuble moderne.